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Gazette du carabinier SIF 2019 - édition 1

Bienvenue dans cette nouvelle édition numérique.

Le mot du commandant

Lt col EMG Edouard Vifian

Carabiniers !

Nous voici prêts à faire campagne ou plutôt faire "ville" devrais-je dire!

Mais, préalablement, nous devons être capables de nous protéger et ainsi nous serons à même de protéger les autres.

La garde est la carte de visite de chaque unité.

Par conséquent, un effort doit être porté sur le service de garde, prérequis incontournable de tout engagement de l’infanterie. La garde est la carte de visite de chaque unité.

Concernant l'engagement, l’infanterie est un couteau suisse, ainsi le carabinier doit tout savoir faire : aider, protéger et combattre. Chez nous, et contrairement à d'autres armes, c’est l’homme qui est le système d’arme et non notre matériel.

Cette année, nous allons devoir protéger ! Protéger des infrastructures importantes telles que l'aéroport international de Genève ainsi que des positions stratégiques afin d'assurer le décollage et l'atterrissage des avions.

Par ailleurs, la Une de Fer et La Lourde seront inspectées par le commandant de division. Portez haut les couleurs de vos compagnies !

Durant "LUX", nous aurons la possibilité d'appliquer notre savoir-être et nos savoir-faire, c'est une chance mais nous n’aurons du succès qu’avec l’investissement de chacun !

Carabiniers, les conditions sont réunies pour une instruction de qualité et pour soigner l’esprit de corps.

Je sais pouvoir compter sur vous et vous pouvez compter sur vos commandants, sur Mon Etat-Major et sur moi!

Ensemble plus forts !

Interview

Cap A. Diallo, cdt cp car 1/2

Dites-nous d’où vous venez et quel est votre parcours ?

Je vis à Lausanne mais suis né à Paris de parents Guinéens. J’ai rejoins la Suisse à 12 ans en m’installant dans la ville de Pully, à l’est de Lausanne (ndlr : là où aura lieu la remise du drapeau). Au niveau de mes études, j’ai effectué un cursus d’économiste d’entreprise avec un Master en gestion de projets d'innovation.

Quel est votre parcours militaire

Ecole de recrue en 2007 à Chamblon, on peut dire que je suis l’un des derniers soldats filoguidés antichars sortis d’usine (rires). Puis, école de cadre à Colombier. J’ai rejoins le Bat car 1 en 2010, j’y ai effectué 7 cours de répétitions dont 6 comme chef de section à la Royale. Cette année, j’ai le privilège de conduire la Volante comme commandant de compagnie.

Parlez-nous de la Volante, qu’est-ce qu’elle a en commun avec les autres compagnies du Bat et qu’est-ce qui la distingue ?

Les membres de la Volante sont fiers de faire partie du bataillon tout en gardant une certaine humilité. Ce sont de vrais miliciens, sans vocation exagérée pour la chose militaire. Par contre, il y a une volonté de bien faire son travail et une certaine assurance qui se dégage chez les cadres et la troupe. Les membres de la Volante sont flexibles et experts dans l’improvisation, ce qui est une réelle qualité à l’engagement. J’ai de la chance de pouvoir m’appuyer sur mes cadres supérieurs, leur implication et leur sens du devoir sont exemplaires.

Quels sont vos plus grands défis pour ce SIF 2019 ?

Avec un cours de répétition en pleine localité, on se doit de réapprendre à vivre avec des voisins civils. Cela nécessite de garder une image crédible de l’armée 24h/24. Quant à l’exercice LUX, nous sommes confiants car cela se rapproche de notre métier de base, nous disposons de toutes les compétentes pour remplir la mission.

Comment se passe le contact avec la population ?

La cohabitation se déroule parfaitement, nous sommes accueillis à bras ouverts. C’est toutefois à double tranchant car cela pourrait inciter nos militaires à se relâcher avec des risques d’impacter négativement notre image.

De quoi êtes vous le plus fiers et quels sont vos ambitions ?

Je suis fier de commander une compagnie, j’en suis véritablement honoré ! Mes ambitions : avoir la meilleure compagnie du plus vieux bataillon de la plus grande division de l’armée suisse. On est les meilleurs quand chaque soldat s'implique et croit en sa mission, c’est souvent là dessus que je mets l’accent.

Selon vous, qu’est-ce qui est primordial pour la réussite de LUX ?

La cohésion, la résistance, la résilience et la ténacité du groupe d'infanterie.

Pourquoi vous êtes-vous engagés au-delà de la simple obligation de servir ?

Au départ, cela n’était pas prévu. Il y’a eu des découvertes humaines qui m’ont poussé à toujours vouloir voir plus loin. Cela a sans doute aussi un rapport avec mon parcours de vie : la Guinée fait partie des pays les plus pauvres, j’ai aussi pu me rendre compte de la vie dans les banlieues de Paris… nous avons une immense chance de vivre en Suisse. Si nous voulons préserver cette qualité de vie, il faut s’engager. C’est donnant-donnant et je le fait volontiers !

Un message à faire passer aux lecteurs de la Gazette ?

Nous sommes des types ordinaires qui faisons un job extraordinaire, des super-héros sans pouvoirs en quelque sorte !

La vidéo du cours cadre

Exercice LUX: quelle est la menace?

Cap K. Duggan, of rens, chef DBC2

Dans le cadre de l’exercice LUX 19, la menace a été définie afin qu’elle colle au plus près de la réalité. Aujourd’hui, terminés les OEKOMILIS, PRO-DANUBIENS ou autres HeBü, et place au GLF, sigle définissant le GLOBAL LIBERATION FRONT.

L'une des rares photos d'un groupe du GLF

Le GLF est un groupe armé international qui milite pour l’abolition du capitalisme dans le monde occidental. Il est militairement entrainé et utilise un ancien pays du bloc soviétique, FRG, comme base de préparation. Le GLF est un groupe multi-ethnique, multi-religieux et sans emprise nationale particulière. En d’autres termes, le GLF est une organisation inclusive, ancrée dans son siècle.

Qualifié de groupe terroriste par nos services de renseignements, sa cellule active en Suisse comprendrait environ 20 personnes et peut agir selon différents modes :

  • - des attaques à l’arme à feu contre la population ;
  • - des attentats à l’explosif contre la population civile et les moyens de premier-secours ;
  • - des attaques à l’arme à feu contre les forces de sécurité.

Ces attaques sont planifiées dans les centres urbains et les infrastructures symboliques fortement fréquentées, comme des gares, aéroports, sièges d’entreprises internationales ou d’organisations internationales. En matière de systèmes d’armes, le FRG a, à sa disposition, toute la panoplie de l’infanterie légère, du F ass jusqu’à la grenade à main. De plus, il dispose de missiles sol-air SA-7 (version russe du Stinger) et maitrise son utilisation.

Missiles sol-air SA-7

Comme vous l’avez compris, en l’état, l’Armée n’est pas une cible prioritaire du FRG. Néanmoins, il est possible que certains de leurs membres puissent tenter de s’approprier illégalement des armes auprès de troupes en service. De plus, en cas d’engagement de notre bataillon au profit des autorités civiles, nous serions de fait assimilés à des forces de sécurité et ainsi, nous deviendrions une cible prioritaire du FRG.

Lorsque nous serons engagés au bénéfice des forces de sécurité civile, nous devons nous attendre à un niveau de menace élevé contre l’intégrité des hommes et des femmes du bataillon.

Pour conclure et dans le cadre de l’exercice, nous devons donc nous attendre à un niveau de menace relativement faible dans notre secteur d’attente (BERNE), sur les axes d’approche et sur nos stationnements. A l’inverse, lorsque nous serons engagés au bénéfice des forces de sécurité civile, nous devons nous attendre à un niveau de menace élevé contre l’intégrité des hommes et des femmes du bataillon.

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Created By
Samuel Nanchen
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