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La colchicine serait bientôt utilisée pour combattre la COVID-19 au Québec

Des pilules de colchicine.

Des pilules de colchicine.

Photo : iStock

L'utilisation de la colchicine pour combattre la COVID-19 pourrait être étendue partout au Québec avant longtemps, affirme le Dr Horacio Arruda.

Une étude de l'Institut de cardiologie de Montréal montre que cet anti-inflammatoire, qui combat notamment la goutte et les péricardites, peut aussi réduire considérablement le nombre de personnes hospitalisées en raison de la COVID-19.

La santé publique attend les résultats de ses propres analyses avant de recommander la colchicine, mais le directeur national de santé publique ne cache pas son enthousiasme devant cette possibilité.

Quand tu prends ce médicament-là, ça diminue de beaucoup le nombre d’hospitalisations, la nécessité d'aller aux soins intensifs et les complications. Ça agit sur les tempêtes pulmonaires. Donc, ça va diminuer l’impact sur le système de soins. C'est une excellente nouvelle, a commenté le Dr Horacio Arruda lundi à l'émission matinale Première heure.

Selon les auteurs de l'étude, ce traitement s'adresserait d'abord à la population à risque de développer des complications, comme les asthmatiques ou les personnes atteintes d'obésité. À l'inverse, un jeune adulte en pleine santé n'aurait pas droit à ce traitement.

Il faut avoir un certain âge, des facteurs de risque, précise le Dr Arruda. L’étude n’a pas encore été publiée, mais on a demandé à l’INESS de regarder l’étude et de nous faire leurs recommandations sur les meilleures indications de ces médicaments.

Le médicament étant générique et à faible coût, fait par plusieurs compagnies, on est déjà en train de se préparer.

Une citation de Horacio Arruda, directeur national de santé publique
Horacio Arruda en point de presse.

Le directeur national de santé publique, le Dr Horacio Arruda

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Le nouveau variant inquiète Arruda

Inversement, le Dr Arruda n'a pas caché son inquiétude face au nouveau variant du SRAS-CoV-2, qui ne doit absolument pas se propager au Québec.

Il faudra une intervention en lien avec les voyages internationaux ou les voyages même interprovinciaux, précise le Dr Arruda. La quarantaine doit être resserrée, à mon avis. Pour ceux qui n'ont pas vu [la courbe des cas du nouveau variant], une image vaut mille mots. En très peu de temps, on n’est pas du tout dans une courbe aplatie. C'est quasiment comme une fusée qui part en l'air.

Le Dr Arruda estime que 2 à 3 % des cas de COVID-19 au Québec sont liés aux voyageurs, mais, par contre, ce sont eux qui introduisent les nouvelles souches.

S'il y a 100 cas qui arrivent au Québec avec de nouvelles souches, si ces 100 cas ne font pas leur quarantaine, eh bien, on vient d'importer une nouvelle souche; et là, notre courbe aplatie va monter directement vers les airs. On l'a vu l'an dernier avec la semaine de relâche.

Il faut retarder au maximum la propagation de cette souche-là avant qu'on ait vacciné une bonne proportion des gens.

Une citation de Horacio Arruda, directeur national de santé publique
Le bas du corps de deux personnes, avec des valises à leurs pieds.

Des voyageurs sont souvent montrés du doigt relativement à la propagation de la COVID-19.

Photo : Radio-Canada


La fin du couvre-feu le 8 février?

Le Dr Arruda assure par ailleurs qu'aucune décision n'est prise sur ce qui attend les Québécois après le 8 février, date supposée de la fin du couvre-feu.

Si jamais on devait relâcher, il faut vraiment que les gens respectent les consignes. Car, quand on relâche, les gens ont tendance à croire qu'ils peuvent se permettre des choses, déplore-t-il.

Des assouplissements régionaux sont également envisagés. La Côte-Nord, par exemple, n'a recensé aucun nouveau cas durant quatre journées consécutives la semaine dernière. Lundi encore, pas de nouveau cas sur la Côte-Nord ni en Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, et un seul au Bas-Saint-Laurent.

On voit vraiment qu'il y a deux Québec, observe le Dr Arruda. Il y a la région métropolitaine et le reste du Québec. Par contre, ce sont des régions encore très fragiles. Avec peu de nouveaux cas, leur système s'engorge. Il faut prendre cela en considération, mais on est conscients de la situation.

Rassemblements dans les lieux de culte

Le directeur national de santé publique défend aussi la permission de petits rassemblements dans les lieux de culte.

Quand on parle de rassemblement, on parle de 10 personnes avec distanciation, puis des règles bien précises. On sait que le zéro entraîne des effets pervers importants. Et comme le droit à la religion peut être considéré comme un élément essentiel, on pense que 10, c'est un chiffre acceptable, souligne Horacio Arruda.

Dans son bilan dévoilé lundi matin, la santé publique recense 1203 nouveaux cas à travers la province, dont 43 décès.

Avec la collaboration de Claude Bernatchez et Juliette Lefebvre

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